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Le Baromètre de la Semaine - N°8
Par David Lebleu - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 27/09/2004 à 15h34
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Cette semaine, Lille en Nord, le Ouf parisien et Chamakh la gazelle girondine sont les trois valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, une sanction estampée UEFA, les «supporters» d'Anigo et les mots de Domenech. Découvrez les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot.

Les valeurs en hausse

Lille en Nord

Comment ne pas voir la progression du Lille OSC ? Forts de leur seconde place en Ligue 1, les Lillois démarrent en fanfare ce début de saison 2004-05. Dès le mois d'août en coupe intertoto (vainqueur en finale contre U.Leiria), suivie des 8 matches de championnat et du match aller en UEFA chez les Irlandais de Shelbourne (2 : 2), l'année se poursuit au rythme marathon d'un match tous les 3 jours. Avec 15 matches officiels au compteur, les hommes de Claude Puel sont aujourd'hui les seuls en France à avoir disputé autant de rencontres. Belle performance que le fruit du travail de fond orchestré par le président Seydoux ! Que ce soit humainement avec le maintien de son entraîneur la saison dernière (après une série de onze matches sans victoire) ou l'utilisation effective d'un groupe de 21 joueurs, que ce soit sportivement avec les judicieux transferts réalisés cet été (confirmation des prêts de Stathis Tavlaridis et Milenko Acimovic notamment) ou que ce soit dans l'organisation générale avec la réalisation du centre de vie qu'est le domaine de Luchin (rassemblement des services du club, terrains d'entraînement multiples, hôtel, centre balnéaire…), la capitale des Flandres peut se réjouir en sus de la mobilisation de ses supporters… qui volent à son secours sur un point ô combien indispensable : son futur écrin Grimonprez-Jooris 2. Seul point noir, les riverains tentant de freiner, voire annuler, le début des travaux qui auraient dû commencer cet été…

Le Ouf parisien

Oui ! Paris en hausse. Ce n'est pas un rêve ! C'est vraiment le maximum que nous puissions faire pour l'équipe du président Francis Graille. Face à de pâles adversaires strasbourgeois, José Pierre-Fanfan et les siens ont bien eu du mal à gagner leur premier match de la saison (dix matches officiels). Pour ces trois points supplémentaires qui les placent à la seizième place, ils peuvent remercier leur vice-capitaine Pedro Pauleta. Auteur d'une faible prestation, l'avant-centre portugais a eu le mérite minimum de convertir une de ses rares occasions sur une passe de la tête d'Edouard Cissé. L'essentiel est donc sauvé. Le soulagement général est de mise. Coach Vahid se représentera t'il devant les journalistes ? Ses hommes sont-ils guéris ? Pour combien de temps ? Avec les trois prochaines rencontres, toutes sur terrains adverses (Moscou en Champions League, Bastia et Nantes en championnat), les Parisiens seront fixés

Chamakh, la gazelle girondine

Leader de l'attaque bordelaise avec son compère Lilian Laslandes, Marouane Chamakh est au soir de la huitième journée en tête des buteurs de Ligue 1 avec Alexander Frei (cinq buts chacun). Du haut de ses 20 ans, l'international marocain confirme tous les espoirs mis en lui par le staff girondin. Au club depuis 4 ans, formé au club, cet avant-centre au mince gabarit (1m85 pour 70kgs) est en train d'exploser son compteur personnel de la saison dernière (6 buts). Dommage que parfois la maladresse s'empare de lui comme lors de la 58e minute du derby de la Garonne face au Toulouse FC, où sur cette fameuse ouverture de Rio Mavuba, le jeune Marocain dribblait Christophe Revault pour tirer… au dessus du but vide. Immanquable ! Les fidèles supporters du Stade Chaban-Delmas constatent heureusement les progrès constants de leur protégé. Il est vrai qu'avec capitaine Laslandes, ils représentent la force de frappe essentielle de la meilleure attaque du championnat (neuf des douze buts à eux deux). A n'en pas douter, déjà surveillé de près par les recruteurs français et étrangers, Chamakh est lancé !

Nous aurions pu évoquer ici la remontée niçoise (7 points en trois matches), le duel Arsenal/Chelsea qui continue (deux victoires 1 : 0 respectivement à Man.City et Middlesbrough) ou encore le réveil du Milan AC (2 : 1) à la Lazio de Rome.

Les valeurs en baisse

Une sanction estampée UEFA

La semaine écoulée vient de voir une décision ô combien légère de l'institution du football européen. L'AS Roma, qui a vu son premier match de poule en ligue des champions arrêté à cause de ses «supporters» (l'arbitre Anders Frisk ensanglanté suite au jet d'un objet venu des tribunes), devra jouer ces deux prochains matches à domicile à huis clos. Cette décision serait donc une sanction ! Les Romains vont-ils se calmer ? Pas certain si nous considérons le passé. Rien ne nous rassure en ce sens. Heureusement, comme toujours, en sport et notamment en football, la logique et la justice reprennent régulièrement leurs droits. Pas plus tard que ce week-end, les Loups ont été battu 3 à 1 face à Bologne qui pourtant… était réduit à 9 après deux expulsions, avec notamment deux beaux buts de l'espoir français Mourad Meghni. A noter pour ne rien arranger la démission acceptée de Rudi Völler. Depuis, les portes de Trigoria, le luxueux camp d'entraînement des Romains, sont closes…

Les «supporters» d'Anigo

Drôles de commentaires de José Anigo à la sortie du match perdu à Rennes par les Marseillais ! «Qu'ils aillent supporter le PSG !» déclarait l'entraîneur, vexé de la tournure des évènements bretons. Que les supporters soient justes ou injustes, s'exprimer est un droit. Pour d'autres, c'est même un devoir. Quelle mouche a donc piqué le patrons des Minots ? Le fait n'est pas nouveau pour autant. La critique est facile et la force de celui qui la reçoit est d'en tirer partie qu'elle soit objective ou subjective… ! Rien de plus normal donc que d'entendre siffler un public non satisfait du spectacle… pour lequel il a payé sa place. Rien de plus normal que d'écouter la clameur d'un stade lorsque son équipe se bat en mouillant le maillot… quitte à vivre une défaite. Le public français ne sera jamais le public anglais. On peut cultiver la différence ou le regretter mais de là à envoyer ses propres supporters encourager l'ennemi juré…

Les mots de Domenech

L'acteur-sélectionneur a encore fait des siennes. Il s'agit là non pas de critiquer sa politique sportive mais plutôt de rappeler que Raymond est un bel orateur, mais quel orateur ! Nul n'ignore que la différence essentielle entre le sélectionneur actuel de l'équipe de France et ses prédécesseurs réside dans l'art de la communication. A l'aise dans chacun des points presse, il en profite pour asséner quelques coups de griffes dont il a le secret. Rappelons-nous sa phrase «on a raclé les fonds de tiroir» lorsqu'il voulait évoquer clairement qu'il avait fait le tour des potentiels sélectionnables ! Ce week-end, il a renouvelé l'expérience. Bien que la situation semblait éclaircie entre les bleus d'Arsenal et lui, l'ancien maître des Espoirs a cru bon de dire au sujet de Thierry Henry qu'il n'était pas indispensable. Pourquoi nommer et isoler un seul joueur s'il pense que ce raisonnement concerne chacun des membres de l'équipe ? Depuis, il a tenté de retomber sur ses mots (ou sur ses maux !) en justifiant ces propos et en qualifiant l'attaquant des Gunners «d'incontournable» . Dérapage maîtrisé ou incontrôlé ? La réponse sans doute lors du prochain rassemblement à Clairefontaine.

Nous aurions pu évoquer ici la deuxième défaite du Real Madrid (2 : 1 à Bilbao) ou encore la série en cours (trois nuls et deux défaites) du RC Lens.

Merci, et à la semaine prochaine !



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