Au menu du Top Déclarations cette semaine, Tigana allume Diarra, Planus, Aulas… Hilton va-t-il écouter ses enfants, Newcastle snobe Paris et pourrit Erding, Leonardo quitte une vie, Lucho ne restera pas à l'OM, Govou et les gens spéciaux du Pana, la L1 a oublié El-Arabi... Découvrez les phrases choc de la semaine.

J. Tigana sera resté moins d'un an à la tête des Girondins

Chaque samedi, Maxifoot vous propose de faire le tour des dix déclarations de la semaine qu'il ne fallait pas manquer. Du sérieux et du moins sérieux pour connaître le meilleur des petites phrases des acteurs du ballon rond. Découvrez le classement de toutes les déclarations qui ont fait les choux gras de la presse cette semaine.

1. J. Tigana – «L'Europe, je ne suis pas sûr que ça les intéressait. Le vestiaire était divisé. (…) Dans sa tête, Diarra n'était plus à Bordeaux (…) Planus ne voulait pas jouer. Lui, je ne l'ai jamais compris. (…) J'aurais dû sortir Chalmé au bout de 3 minutes.»

Le 7 mai, Bordeaux s'inclinait lourdement à domicile face à Sochaux (0-4). Dans la foulée, Jean Tigana présentait sa démission. Deux mois plus tard, il vide son sac lors d'une interview accordée au quotidien Sud Ouest. «L'Europe, je ne suis pas sûr que ça les intéressait. Le vestiaire était divisé. Les Bordelais qui voulaient me dégager n'avaient le soutien ni des Brésiliens, ni de Plasil. On a quand même fait une saison avec des arrières latéraux qui ne défendaient pas. Des défenseurs qui improvisaient des consignes en cours de match.»

«Un Planus qui ne voulait pas jouer et disait qu'il avait mal au dos pour ne pas s'entraîner. Lui, je ne l'ai pas compris. Je ne sais pas ce qu'il veut, ce qu'il espère. Un Diarra qui, dans sa tête, n'était plus à Bordeaux et a joué beaucoup trop loin de sa valeur. Des joueurs qui ne respectaient pas les horaires d'entraînement, comme Diarra qui, après le match de l'équipe de France contre le Brésil, n'a pas voulu rentrer avec les autres... Contre Sochaux, j'aurais dû sortir Chalmé au bout de trois minutes.»

Voilà qui est dit…

2. Hilton – «Comme j'ai pris des coups de crosse au crâne, j'ai beaucoup saigné. Mes enfants ont paniqué, mais ça va mieux. Concernant mon avenir à l'OM, je vais réfléchir. Mes enfants me demandent de rentrer au pays.»

Mardi soir, le défenseur de l'OM Vitorino Hilton a été cambriolé, frappé et séquestré à son domicile en compagnie de sa famille et de proches, par six cambrioleurs armés et cagoulés ! «Ça va, ce sont plutôt mes deux enfants qui sont préoccupés. Comme j'ai pris des coups de crosse au crâne, j'ai beaucoup saigné. Ils ont paniqué, mais ça va mieux. Ils sont arrivés d'un coup, on n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit. (...) Concernant mon avenir à l'OM, je ne sais pas ce que je vais faire. Je vais réfléchir. Mes enfants me demandent de rentrer au pays.»

Les cambriolages de joueurs de l'OM se multiplient depuis deux ans et les deux derniers, aux domiciles de Lucho puis Hilton, ont franchi un palier sur l'échelle de la criminalité. S'il rentre au pays, Hilton doit toutefois savoir que le Brésil est encore un cran au dessus de Marseille. Le kidnapping (avec demande de rançon) de parent de footballeur y est régulièrement pratiqué…

3. A. Pardew – «Newcastle est un plus grand club que le PSG. Si Erding ne veut pas venir, alors je ne le veux pas. Je sais que le PSG est en Ligue des Champions, mais avec notre stade, notre public et l'équipe que nous avons, nous sommes le plus grand club.»

Convoité par Newcastle, l'attaquant du PSG Mevlut Erding souhaite rester à Paris malgré la concurrence d'Hoarau et Gameiro, à la stupeur du manager des Magpies, Alan Pardew. «C'est assez simple pour moi. Si le garçon veut rester dans son club, être le troisième choix, et ne veut pas venir à Newcastle, alors je ne le veux pas parce que Newcastle, pour moi, est un plus grand club. Je ne suis pas irrespectueux et je sais que le PSG est en Ligue des Champions (en Ligue Europa en réalité, ndlr), mais avec notre stade, notre public et l'équipe que nous avons, nous sommes le plus grand club.»

Le fair-play revisité par Pardew. Pour une fois qu'un joueur de L1 refuse de traverser la Manche…

4. Leonardo – «Lorsque Paris m'a recontacté, j'ai répondu : je crois que ça ne sera pas possible. Finalement, les dirigeants ont insisté et ils ont bien fait. J'ai passé 14 ans à Milan. Je ne quitte pas simplement un club, je quitte aussi une vie.»

Leonardo a été nommé directeur sportif du PSG mercredi. Le Brésilien a expliqué pourquoi il a eu besoin de temps avant de faire le choix de quitter l'Inter et Milan. «Ce choix n'a pas été facile. Si j'avais été libre, je n'aurais pas eu besoin de réfléchir. Je ne pensais pas quitter l'Inter dès cet été. J'étais heureux là-bas. Lorsque Paris m'a recontacté, j'ai répondu : je crois que ça ne sera pas possible. Finalement, les dirigeants ont insisté et ils ont bien fait. J'ai quand même passé 14 années de ma vie à Milan. Je ne quitte pas simplement un club, je quitte aussi une vie. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir très envie de réussir ici. J'en rêve.»

Les supporters parisiens aussi.

5. F. Simonian – «Lucho n'ira pas à Malaga. Mais voir Lucho rester à Marseille, n'est pas une possibilité. En Italie et en Angleterre, beaucoup d'équipes sont intéressées.»

Les dirigeants de l'OM avaient donné jusqu'à vendredi minuit à Lucho Gonzalez pour trouver un nouveau club. L'ultimatum a expiré mais l'Argentin est toujours à Marseille. Son agent Federico Simonian a définitivement éteint la rumeur Malaga mais explique que la décision de Lucho de quitter l'OM est irrévocable. «Malaga n'est plus une alternative, Lucho n'ira pas là-bas. Tout le monde fait son possible pour avoir plus de temps pour discuter avec d'autres clubs car aujourd'hui, voir Lucho rester à Marseille n'est pas une possibilité. Nous avons des contacts en Italie et en Angleterre avec beaucoup d'équipes intéressées.»

L'OM aimerait désormais que ces clubs se manifestent…

6. S. Govou – «Au Pana, ce n'était plus possible. La mentalité interne au club est très difficile. Avec certains anciens joueurs grecs aussi. Je n'étais pas du tout en phase. Ces gens-là sont vraiment spéciaux.»

Le nouvel attaquant d'Evian Thonon Gaillard, Sidney Govou, n'est pas fâché d'avoir quitté le Panathinaïkos. «C'était dur. Franchement, ce n'était plus possible. La mentalité interne au club est très difficile. Avec certains anciens joueurs grecs aussi. Je n'étais pas du tout en phase. Aujourd'hui, quand je regarde en arrière et que je fais le bilan, je me rends compte que ce n'était pas si terrible que ça. Ces gens-là sont vraiment spéciaux.»

L'ancien Lyonnais s'est engagé pour deux ans avec le promu haut-savoyard.

7. J.-F. Fortin – «Les clubs français pensaient qu'en attendant un peu, Caen pourrait leur céder Youssef El-Arabi à un vil prix. Ils se sont trompés. Je suis persuadé qu'il aurait opté pour un club français si une véritable proposition s'était présentée.»

La Ligue 1 a perdu l'un de ses meilleurs attaquants de la saison passée, Youssef El-Arabi, qui a décidé de signer en faveur du club saoudien d'Al-Hilal à la stupeur générale. Mais pour le président caennais Jean-François Fortin, le Marocain avait peu d'alternatives. «Tous les clubs évoqués dans la presse, en dehors du Genoa, n'ont pas entamé de démarches concrètes. Je n'ai eu aucun contact avec un club de Ligue 1. Certaines personnes vont se mordre les doigts, car j'ai l'impression que les clubs français pensaient qu'en attendant un peu, Caen pourrait leur céder Youssef El-Arabi à un vil prix. Ils se sont trompés. Ils m'auraient appelé, j'aurais pu les prévenir qu'ils faisaient erreur. Je suis persuadé qu'il aurait opté pour un club français plutôt qu'un club étranger, si une véritable proposition s'était présentée.»

S'il avait attendu un peu, El-Arabi aurait peut-être reçu cette fameuse proposition d'un club de L1… Reculer pour mieux sauter dans un an, ou suicide sportif ?

8. J. Tigana – «Pour moi, cette histoire était réglée depuis la Coupe du monde. Mais Aulas a attendu le dernier moment pour conclure le transfert (de Gourcuff) afin que l'on ne puisse pas recruter avec l'argent de la vente.»

L'ancien coach bordelais Jean Tigana est revenu sur les conditions du départ du milieu Yoann Gourcuff à Lyon l'été dernier. «Avant le match à Paris, Gourcuff est allé voir Triaud pour lui dire qu'il voulait partir. Je lui avais pourtant demandé, à son arrivée, où il voulait jouer. Je l'ai mis derrière les deux attaquants, selon ses voeux. Pour moi, cette histoire était réglée depuis la Coupe du monde. Mais Aulas a attendu le dernier moment pour conclure le transfert afin que l'on ne puisse pas recruter avec l'argent de la vente.»

Depuis, l'argent est introuvable. Pour preuve, les Girondins ont recruté deux joueurs cet été, Maurice-Belay et N'Guemo, pour zéro euro…

9. A. Le Tallec – «Les dés étaient pipés. Même si je me donnais à fond, rien ne changeait. Même le vestiaire me chambrait avec ça... A l'arrivée, je n'ai toujours pas compris et je ne veux plus savoir.»

Après une première saison blanche à Auxerre, Anthony Le Tallec ne regrette pas le départ de l'entraîneur Jean Fernandez, remplacé par Laurent Fournier. «Les dés étaient pipés. Même si je me donnais à fond à l'entraînement ou que je faisais des bonnes entrées, rien ne changeait... J'ai été meurtri. J'ai dû avoir le record de discussions (avec Fernandez), je n'ai fait que ça pendant toute l'année. Même le vestiaire me chambrait avec ça... A l'arrivée, je n'ai toujours pas compris et je ne veux plus savoir. Ça ne passait pas, ça ne passait pas... Heureusement que j'ai la passion, parce que je n'avais jamais connu ça.»

Avec le départ de Fernandez mais aussi de son concurrent Ireneusz Jelen, les choses devraient aller en s'arrangeant pour Le Tallec.

10. C. Galtier – «Stéphane (Ruffier) est numéro un. Il a la personnalité pour s'imposer à Saint-Etienne qui est un endroit particulier. Quand on a l'opportunité de recruter un gardien de but de ce profil, il est logique qu'il soit désigné numéro un.»

Saint-Etienne a réalisé un gros coup en signant le gardien Stéphane Ruffier. La saison n'a pas démarré mais le nouvel entraîneur Christophe Galtier n'a d'yeux que pour lui, exit Jérémy Janot ! «Stéphane est numéro un. Ce qui me plaît chez lui, c'est la place qu'il prend dans la cage. Sa valeur athlétique lui permet d'être à l'aise dans les airs. Il est performant dans le commandement. Il a la personnalité pour s'imposer à Saint-Etienne, qui est un endroit particulier au niveau football. Quand on a l'opportunité de recruter un gardien de but de ce profil, il est logique qu'il soit désigné numéro un.»

Ruffier numéro un, cela parait logique. Mais en l'annonçant dès la signature, Galtier risque de créer une vexation chez Janot qui se retrouve écarté d'office après quinze ans au club dont les neuf derniers en tant que titulaire, sans avoir eu sa chance de défier son concurrent à la loyale, à l'entraînement. Ruffier va désormais devoir trouver sa place dans le vestiaire…

C'est sur cet adoubement exécuté par Galtier que se termine le Top Déclarations de la semaine. Rendez-vous dès samedi prochain pour un nouveau numéro !