Marseille s'impose à domicile contre le leader toulousain (1-0). Fiorèse applaudi, Barthez efficace, l'OM redresse pourtant difficilement sa côte !

Les enjeux de la rencontre :

Les Phocéens accueillent le leader toulousain, avec la ferme intention de s'imposer. L'OM poursuit la longue et fastidieuse mise en route de ses réglages. Après la défaite contre Sochaux, les Olympiens désirent briller devant leurs supporters, dont logiquement les observateurs guettent l'attitude. Anigo a décidé de titulariser Fiorèse qui occupe son traditionnel couloir droit. Cheyrou à gauche, Luyindula dans l'axe et Bamogo en pointe, complètent le dispositif offensif. Derrière, on retrouve la défense à quatre composée de Lizarazu et Beye sur les côtés et Ecker et Meité dans l'axe. Costa et Pedretti complètent ce onze de départ, individuellement prometteur mais en mal de fluidité collective. Dans le camp adverse, les Toulousains la joueront sans complexes, conscients de la difficulté de pouvoir s'imposer. Mais ils espèrent créer la sensation, à l'image de Metz. Tous les titulaires en forme sont alignés, sauf Suarez au profit d'Eduardo dans doute plus expérimenté pour de telles affiches.

Les temps forts :

- Comme convenu, dans les tribunes plane une certaine tension et les banderoles chambreuses se multiplient. Ils en prennent tous pour leur grade.

- Toulouse, auréolé de sa place de leader, prend le jeu à son compte. Barthez intervient promptement face à la double menace Moreira-Eduardo (12').

- Coup franc aux 25m concédé par Fiorèse ! Moreira décale pour Dalmat qui déclenche un projectile. Barthez s'illustre (20').

- On voit très peu l'OM. Au contraire, Moreira ajuste un centre parfait. Barthez repousse sur sa ligne face à la menace Eduardo (25').

- Et de quatre pour le TFC, avec une frappe de Taider et de nouveau l'arrêt impeccable de Monsieur Barthez (33').

- Et pourtant, le Vélodrome va trouver de quoi se réconforter. Bamogo récupère un ballon sur la droite. Après un contrôle de la poitrine, il se démarque d'Aubey et ajuste le centre. Luyindula vient tromper son monde au second poteau et envoie le ballon au fond, d'un plat du pied droit (1-0, 35').

- Ecker et Eduardo sont expulsés conjointements (39').

- Revault prend le meilleur sur Bamogo juste avant la pause (45').

- Coup franc de Dalmat sur lequel brille encore Barthez, toujours serein.

- L'arbitre M. Hamer se voit contraint de quitter le terrain sur douleur musculaire et laisse M. Fridri augurer des débats (71').

- Frappe rasante sans danger réel de Nasri (73').

- Une dernière frappe de Pedretti au-dessus vient conclure une rencontre remportée par l'OM, mais maitrisée par le TFC !

La prestation de l'OM :

Une relative impression de balayage excessif vient à l'esprit pour qualifier le désordre qui semble toujours reigner au sein de l'organisation phocéenne. Cela a manqué de lien et de cohésion de manière flagrante. Ceci expliquant cela, car Toulouse a simplement su déstabiliser complètement les talents individuels de l'OM au détriment du collectif. Une qualité de jeu médiocre qui ne trompait personne, surtout pas les supporters qui ont sifflé à l'issue de la rencontre cette prestation que les trois points ne viennent pas évincer.

Paradoxalement, il en est un qui ne souffre d'aucune critique. Et pour cause, Barthez irréprochable a sauvé son camp à de nombreuses reprises. Très vigilant et serein, il a annéanti les assauts prestigieux des attaquants adverses. Car ni Beye, ni Meité, ni Lizarazu surpassé par Emana n'ont donné l'impression de maîtrise en défense. Parmi les rares satisfactions à la hausse, on retient Bamogo qui a su mouiller le maillot et défendre chèrement ses ballons, malgré peu de soutien. Il adresse le centre décisif pour un Luyindula bienveillant d'efficacité sur le coup, mais loin de se montrer tonitruant. Finalement ils demeurent peu nombreux à retrouver toute leur classe et envergure, malgré de la bonne volonté chez Costa ou Cheyrou. On apprécie moins la "résignation" passagère de Pedretti qui se dit frustré de son manque d'efficacité dans la construction du jeu. Un mot enfin sur Fiorèse, applaudi à sa sortie mais loin de se montrer à son maximum sur le terrain. Une victoire qui laisse à désirer, mais dont les trois points demeurent plus que bienvenue.

La prestation de Toulouse :

Sincèrement et au vu du culot, de l'engouement et du spectacle offert par les Toulousains, on peut comprendre leur frustration. Ils n'ont cessé d'afficher de la hargne positive. Très bon bloc défensif, compacts en milieu de terrain, mobiles et entreprenants devant, ils ont trouvé de quoi s'illustrer. Digne d'un leader qui assume ses responsabilités et son rang. Le petit jeu de passes courtes a séduit, démontrant beaucoup de vivacité et de tonacité. A ce petit jeu, on a vu encore du très bon Dalmat aux accélérations fulgurantes, toute la classe de Moreira son complice à la qualité de frappe percutante et très réactif.

Quant à Emana et Taïder, ils se sont montrés tout deux brillants. Le premier a su maîtriser Lizarazu. Le second s'applique autant à la récupération qu'à l'offensive. Derrière, Revault ne peut se reprocher grand chose et a écarté le danger Ebondo. Sa défense s'est voulue combattive, à l'image d'Arribagé au bon jeu de tête ou encore le travail accompli d'Aubey et celui de Bedimo, qui avaient fort à faire avec notamment Bamogo. Tout ne pouvait être parfait, loin de là, mais ce TFC démontre qu'il faudra compter avec lui et que son excellent démarrage n' a rien de volé.

Les réactions :

Barthez : «On devait remporter absolument les trois points. Il nous faudra continuer à travailler et enchaîner les victoires. Toulouse est une belle équipe» .

Fiorèse : «Nous avons montré de la solidarité. Tout n'a pas été parfait pour autant. On ne retient pas la manière, mais la victoire et notre hargne.»

Revault : «A la vue de la physionomie du match et de notre jeu, le résultat est très décevant. On se sent frustés logiquement. On a su poser des problèmes à cette équipe, mais on est tombé contre un mur et un Barthez qui a fait un super match.»

Toulouse n'a pas à rougir de sa prestation et peut envisager sereinement la venue de Lyon mardi soir, malgré cette première défaite. Marseille se hisse provisoirement à hauteur de Monaco et ira défier Rennes mercredi.