Loïc Rémy a été suspendu trois matchs pour avoir giflé Abdelhamid El Kaoutari lors de la victoire de l'OM face à Montpellier (1-2) dimanche dernier. Une sanction que ne comprend pas Jean-Claude Dassier. Le président marseillais estime que cela pourrait perturber la course au titre, mais la punition est pourtant logique.

Dassier n'a pas apprécié la décision de la Ligue

Loïc Rémy est tombé dans le piège. Alors que l'attaquant de l'Olympique de Marseille venait d'obtenir un penalty face à Montpellier (1-2), dimanche dernier, celui-ci a perdu ses nerfs en giflant le défenseur Abdelhamid El Kaoutari. Immédiatement expulsé par l'arbitre, l'international français pouvait s'attendre à une sanction de la Ligue. Jeudi, le verdict est tombé et la commission de discipline de la LFP a suspendu le Marseillais pour trois rencontres.

Convaincant à la pointe de l'attaque olympienne, Rémy avait pourtant l'occasion de s'installer durablement comme titulaire à ce poste jusqu'à la fin de la saison. Pour ce geste d'humeur, l'ancien Niçois manquera finalement la finale de la Coupe de la Ligue face aux Montpelliérains, mais également les deux prochains matchs de championnat contre Nice et Auxerre. Si le site officiel de l'OM est «satisfait» de la sanction, qui aurait pu grimper jusqu'à six matchs fermes, ce n'est pas le cas de Jean-Claude Dassier.

J.-C. Dassier - "c'est sévère"

Le président olympien est visiblement agacé et ne cache pas son amertume. «C'est sévère. Je trouve dommage de perturber la fin du Championnat. Toute la gouvernance de la Ligue mérite autant d'être revue. (...) Je me pose des questions sur cette commission de discipline. Ce n'est pas comme ça qu'on doit gérer une Ligue. Un garçon qui a pris trois rouges dans sa vie et se fait traiter de tous les noms prend trois matchs ? Je m'incline, mais je le regrette», a-t-il lâché dans les colonnes de L'Equipe.

Rémy paie donc très cher son geste d'humeur, mais il est logiquement sanctionné. L'attaquant phocéen ne peut s'en prendre qu'à lui-même d'avoir cédé face aux provocations de son adversaire. En attendant, il laisse peu de solutions offensives à Didier Deschamps. Pour les trois prochaines rencontres, l'entraîneur olympien ne disposera donc que de quatre joueurs (Gignac, A. Ayew, Valbuna et J. Ayew) pour trois postes en attaque. Un sérieux handicap alors que l'OM entame le sprint final...