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Le Baromètre de la Semaine - N°49
Par Marc Lepannetier - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 05/07/2004 à 18h16
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Les colosses grecs, Les jeunes révélations et Le collectif avant tout sont les trois valeurs en hausse de cette semaine. Pour les valeurs en baisse, Le Portugal a mal, Santini sans arguments ? et La défense gagnante. Découvrez les hommes et les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot !

Les valeurs en hausse

Les colosses grecs

Les Grecs ont réussi l'impensable, gagner l'Euro 2004 en éliminant le champion en titre en quart, la France, le grand favori en demi-finale, la République Tchèque, et le pays organisateur en finale, pour la seconde fois, le Portugal. On peut y objecter un jeu défensif, basé sur la contre-attaque, mais il faut admettre que cette victoire, au bout du compte, est amplement méritée. Pour ce véritable exploit, il faut féliciter avant tout le sélectionneur Otto Rehhagel, entraîneur d'expérience au palmarès reconnu. Il a su faire jouer son équipe sur ses points forts, sans présomption. Un marquage individuel en défense (sauf en finale), digne des plus belles heures de Guy Roux, une condition physique optimale, occasionnant un harcèlement continuel au milieu de terrain et une remontée de balle précise et rapide. Si l'expérience du gardien Nikopolidis a été utile, la défense, dans son ensemble, a été extraordinaire (aucun but encaissé lors des trois derniers matches). Du libéro Dellas, impérial dans son placement, à Seitaridis, latéral intraitable, en passant par le stoppeur Kapsis, véritable chien de garde de tous les avant-centres qu'il a muselés. Au milieu, Zagorakis, le capitaine, a formidablement dirigé la manoeuvre et les autres se sont mis à l'unisson. Alors qu'en attaque, Charisteas a fait valoir son jeu de tête et sa combativité en inscrivant trois buts décisifs (Espagne, France et Portugal). Physiquement au point, respectueuse des consignes de l'entraîneur et humble, c'est surtout collectivement que la Grèce a fait la différence. Elle a tout simplement joué en équipe. Et comme nous l'a montré cet Euro, cela a suffi pour le remporter.

Les jeunes révélations

L'Anglais Wayne Rooney (18 ans) a illuminé le premier tour avec sa puissance, ses dribbles et ses quatre buts. Le Portugais Cristiano Ronaldo (19 ans) a confirmé son statut de nouvelle star du football en inscrivant deux buts et en nous gratifiant de sa technique chaloupée. Milan Baros (22 ans) a terminé meilleur buteur du Championnat avec cinq buts empreints de classe. Même les Suisses nous ont fait découvrir Vanlonthen (18 ans), devenu le plus jeune buteur de cette compétition. On pourrait y ajouter Charisteas (24 ans), le héros grec, inconnu du grand public et remplaçant au Werder Brême. Tous nous ont bluffé. Et seuls ces noms, ou presque, resteront dans les mémoires après cet Euro. Un rafraîchissant renouvellement de stars serait-il en passe de se produire ? Peut-être. Toujours est-il que ces jeunes nous ont montré que la valeur n'attend le nombre des années. L'équipe de France, parcimonieuse envers les siens, doit se poser des questions… En attendant, réjouissons nous de pouvoir les retrouver dès le Mondial 2006, alors qu'ils n'auront même pas atteint leur pleine maturité. Et dire que d'ici là, d'autres se seront sûrement révélés...

Le collectif avant tout

Comme en Ligue des Champions, les «petits» ont mangé les «gros» lors de cet Euro et ils n'ont eu aucun complexe à s'inviter au festin final. Animée par une envie supérieure et un collectif soudé, la Grèce n'a fait que confirmer le formidable parcours de Monaco ou de Porto et il s'en était déjà fallu de peu que la Corée du Sud ou la Turquie viennent rafler la mise au dernier Mondial. Avoir des stars c'est bien, posséder un collectif c'est mieux. Ce pourrait être la morale du football d'aujourd'hui. Quoi de plus naturel pour un sport collectif se jouant à onze et dont l'intérêt principal est qu'il est impossible de prévoir à coup sûr l'équipe vainqueur. L'entente entre toutes les composantes d'une équipe est un plus vital. Les joueurs doivent pour le moins s'accepter et suivrent à la lettre les orientations de leur entraîneur. Hors cela, point de salut. Avec cela, les Grecs ont eu le minimum indispensable à la victoire. La chance et le hasard ont été laissés aux autres. A ceux qui ont d'abord pensé «je» avant de croire en «nous» .

Les valeurs en baisse

Le Portugal a mal

Comme la France, mais surtout la République Tchèque, les Portugais ont tout tenté, mais rien n'y a fait. Ils se sont heurtés à la forteresse grecque et à son réalisme. Pour la première fois en finale, le pays organisateur a laissé échapper sa victoire. Revenu d'une première défaite contre les Grecs, le Portugal a pourtant tout mis de son côté. Assumant une organisation parfaite, les habitants et les supporters, chaleureux et fair-play, ont poussé leur équipe et leur charismatique sélectionneur jusqu'au bout. Mais si Porto avait réussi sa finale, le Portugal l'a en partie ratée. Dominés physiquement, ses joueurs clefs (Deco, Figo, C.Ronaldo et Pauleta) n'ont pas trouvé l'étincelle pour allumer le feu du stade de la Luz. La volonté y était, le talent aussi, c'était sans compter sur l'incroyable opposition défensive des Grecs. Battu, le Portugal est brutalement sorti de son rêve qui aura duré près d'un mois. Si les larmes ont coulé, elles apparaîtront bien vite aux yeux des Portugais comme un manque au partage plus qu'à l'absence d'une ligne au palmarès. L'Europe reconnaissante - ses supporters comme l'UEFA - se félicite d'avoir fait définitivement connaissance avec ce peuple et son football. Scolari, le Brésilien, s'en est d'ailleurs montré digne : «je veux m'excuser au nom de tous parce que nous n'avons pas réussi à donner la joie ultime de l'Euro à tous les Portugais. Ne vous laissez pas abattre par une défaite, nous avons encore beaucoup à faire pour le Portugal.»

Santini sans arguments ?

Jacques Santini est revenu sur l'échec de la France lors de l'émission Téléfoot en assumant une part de responsabilité tout en parlant d'échec collectif. Il n'a regretté ni sa liste des 23, ni ces choix tactiques… Il a sous entendu que les joueurs ont voulu trop en faire, Zidane en premier, alors qu'il a stigmatisé leur usure physique. Il a asséné un tacle appuyé à l'environnement non mobilisateur du football français, le président de la fédération, Claude Simonet, étant, vu les circonstances, le premier visé. Au total, peu d'autocritique et le même constat qu'après le Mondial 2002. Des joueurs fatigués avec un collectif incertain, dont un président peu soucieux de l'union. Plus grave, un accrochage à l'entraînement entre Pires et Henry, à deux jours de France-Angleterre, aurait stigmatisé une ambiance électrique. Si Santini ne nous a pas convaincu par ses explications concernant le terrain, on peut croire qu'il ait été perturbé par les à côtés. Est-ce suffisant pour le déculpabiliser ?

La défense gagnante

Les Grecs ont mérité de remporter l'Euro. Seule ombre à leur tableau de chasse. Leur piège : une défense individuelle et un jeu de contre. Le chausse-trappe employé semblait dater d'une autre ère. Otto Rehhagel, un vieux de la vieille, l'a remis au goût du jour. Alors que l'on pouvait croire en la victoire du jeu d'attaque avec le retour des ailiers, le Portugal et les Pays-Bas, l'implacable réalisme de la Grèce a renversé les pronostics. De quelle option tactique les entraîneurs vont-ils s'inspirer ? De celle des «plus forts» , qui ont perdu ? Ou des «plus faibles» , qui l'ont emporté ? Un championnat national regroupant plus de faibles que de gros, la réponse peut inquiéter. Le beau jeu va-t-il vivre des heures difficiles ? Espérons que non. De toutes façons, il y a toujours une parade à un système. Il faut seulement souhaiter que ce n'est pas le schéma grec qui a surtout mis en échec les velléités offensives de ses adversaires mais son collectif. A charge pour toute équipe d'avoir alors ce même état d'esprit. Si c'est le cas, la Grèce doit être remerciée de cette prise de conscience.

Merci, et à la semaine prochaine !



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