La présence des joueurs de l'équipe de France, mercredi soir lors d'un match de pré-saison NBA à Bercy, n'a pas fait que des heureux. Conspués par une partie du public, les Bleus ont pu s'apercevoir que le Mondial n'est pas encore digéré par tous les Français. A l'image de Yann M'Vila, la jeune génération s'en agace. Sera-t-elle entendue ?

La distance entre joueurs et public devraient se réduire peu à peu...

Trois quart-temps. C'est la période durant laquelle l'équipe de France aura assisté au match de pré-saison NBA, opposant, mercredi soir, les Minnesota Timberwolves aux New York Knicks, au palais omnisport de Paris-Bercy. Trop courte pour connaître l'issue de la rencontre, mais bien suffisante pour des Bleus chahutés par une partie du public.

A l'annonce de leur présence par le speaker, une bordée de sifflets est en effet descendue des tribunes. Encore une preuve, s'il en fallait, que l'épisode du Mondial sud-africain et plus encore la grève d'entraînement de Knysna ne sont pas encore digérés de tous. L'opération reconquête entamée par Blanc ne porte pas encore totalement ses fruits.

Apaisement à venir ?

Une situation qui semble agacer la jeune génération, nouvellement promue par l'ancien entraîneur bordelais. «C'est ce que je trouve dommage avec le public français. Il y a un peu trop de sifflets à mon goût. […] Le public français, c'est spécial. Mais nous, on adore (sic)... C'est leur choix, ce sont des choses qui arrivent. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails. Ils font ce qu'ils veulent»,a regretté Yann M'Vila (20 ans), au micro de RMC.

L'équipe de France devra-t-elle apprendre désormais à vivre durablement avec l'hostilité d'une partie du public ? Rien n'est moins sûr. A l'image de notre sondage en cours, après plus de 1.500 votes, vous êtes 63% à déclarer ne pas comprendre les sifflets de Bercy hier. Selon vous, les Français devraient faire table rase du passé alors qu'une nouvelle ère s'est ouverte. Un sentiment que semble partager les supporters présents au Stade de France, le 3 septembre pour France-Biélorussie (0-1). Si elle mettra du temps à disparaître complètement, la fracture entre les Bleus et leur public devrait donc s'atténuer peu à peu.