Marchand, Nouzaret et Gili sont, de par les résultats et leurs options, aux trois dernières places de notre Top Coach. Explications de ce classement d'après Maxifoot !

Après chaque journée de championnat, Maxifoot note courageusement chaque entraîneur. Un entraîneur inspiré reçoit un point, celui qui n'a pas fait d'erreur flagrante zéro point et celui qui, à nos yeux, a été malheureux dans ses choix récolte moins un point.

Les Flops :

Marchand (En Avant Guingamp) : A la fin de la saison, Bertrand Marchand se retrouve dernier, et décroché, de notre Top Coach avec -3pts.

Le parcours de l'équipe : trois défaites de rang en début de saison ont plombé les ambitions des joueurs de l'En Avant. Ils n'ont eu de cesse alors de parer au plus pressé en faisant fi d'une cohésion difficile à mettre en place au vu des nombreuses recrues. Malgré un sursaut avec une victoire contre Lyon, la première moitié de saison fut très laborieuse (cinq défaites à domicile). L'apport de Leroy, puis de Shereni et Saveljic au mercato avait sensiblement amélioré le rendement de l'équipe. Au point que le maintien était presque acquis. Quand, lors des cinq dernières rencontres à domicile, la peur de mal faire s'est emparée des joueurs. En concédant le nul, bêtement, contre Auxerre et Metz, et en perdant contre Le Mans, puis Nice alors que le club était sauvé à cinq minutes de la fin de ce dernier match, les Guingampais ont délapidé tout leur capital. Aujourd'hui, ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux mêmes. Voire à leur entraîneur…

Le pourquoi : la perte de Fabbri, Malouda et Drogba s'est avérée insurmontable. Même si Marchand assurait en début de saison qu'il avait effectué un recrutement adéquat, force est de constater que la mayonnaise n'a pas pris. Fuentes, Cabanas, Goussé ou Dagano n'ont pas répondu aux attentes. Du coup, Marchand s'est empêtré dans ses choix. Chacune des recrues s'est retrouvée sur le banc puis est redevenue titulaire... Le président Le Graët a monté le ton, a recruté Leroy, et fait une ou deux bonnes affaires au mercato, mais avec un gros effectif, en quantité, la tâche de Marchand de maintenir Guingamp est restée ardue. On lui a reproché un manque de travail tactique à l'entraînement et de ne pas faire suffisamment confiance aux jeunes du club. Il en a payé la note finale en étant débarqué dès le lendemain de la descente du club en L2.

Nouzaret (Montpellier) : A la fin de la saison, Robert Nouzaret se retrouve dix-neuvième de notre Top Coach avec -2pts.
Le parcours de l'équipe : Montpellier pointait à la septième place au soir du 1er novembre. Ce fut alors le début d'une terrible descente aux enfers. Une grosse défaite (4-0) au Mans, puis l'inondation du stade de La Mosson ont fragilisé la jeunesse héraultaise. Contrainte d'accumuler les matches à l'extérieur, l'équipe a commencé à dégringoler. Les matches en retard à domicile, joués contre Sochaux et l'OM, sur une pelouse très difficile, ne lui ont pas permis de se relancer. Au même titre que l'arrivée de Nouzaret à la place de Bernardet, limogé à regrets et sans grande raison. Avec une série de quatorze matches sans victoires, Montpellier n'a eu ensuite droit qu'à un sursaut. Bien trop tard pour éviter le gâchis.

Le pourquoi : La jeunesse de l'effectif, les blessures de joueurs cadres (Carotti), et le concours de circonstances avec l'inondation du stade sont les principales raisons. Mais le remplacement de Bernardet par Nouzaret n'a sûrement rien arrangé. Le discours agressif du nouvel entraîneur envers ses joueurs et les méthodes «vieillottes» du club n'ont pas contribué à l'amélioration de la situation. Les jeunes se sont sentis abandonnés par moments et le choix de ne plus faire jouer les joueurs en fin de contrat à rajouter à la confusion et à la sensation de renoncement du club à s'accrocher, coûte que coûte, à la L1. Le verdict est donc tombé sans surprise.

Gili (Bastia) : A la fin de la saison, Gérard Gili se retrouve dix-septième de notre Top Coach avec 0pt.

Le parcours de l'équipe : Bastia n'a fait aucun exploit en perdant ou faisant nul contre les gros de la L1. Il n'a assuré que contre les concurrents au maintien et n'a gagné qu'un seul match à l'extérieur de toute la saison. De plus, l'attaque a terminé à l'avant dernière place avec un total de 33 buts marqués.

Le pourquoi : le jeu bastiais reposait essentiellement sur les passes décisives de Batlles avant qu'il ne soit transféré à l'OM. Que ce soit dans le jeu, mais surtout, sur coups de pied arrêtés, il a alors manqué aux Corses. L'apport des expérimentés que sont Maurice et Cauet est resté faible. Le jeu a été très friable à l'extérieur et l'inconstance à domicile a définitivement découragé les supporters de venir en nombre à Furiani. Il faut dire qu'avec les affaires financières externes et l'imbroglio entre le président Nicolaï et l'entraîneur, les conditions n'étaient pas les meilleures pour s'exprimer. Ce qui a fait dire à Gili que cela a été un authentique exploit que le club se maintienne en L1. C'est donc tout ce que l'on retiendra de positif concernant l'année bastiaise.

Pour rappel, le classement du Top Coach :
1. Deschamps (Monaco) 9pts
2. Le Guen (Lyon), Halilhodzic (Paris-SG) 8pts
4. Roux (Auxerre), Bölöni (Rennes) 6pts
6. Pavon (Bordeaux), Puel (Lille), Lacombe (Sochaux) 5pts
9. Bijotat (Ajaccio), Amisse (Nantes), Kombouaré (Strasbourg) 4pts
12. Jeandupeux (Le Mans), Muller (Lens), Fernandez (Metz), Rohr (Nice), Mombaerts (Toulouse) 3pts
17. Gili (Bastia) 0pt
18. Anigo (Marseille) -1pt
19. Nouzaret (Montpellier) -2pts
20. Marchand (Guingamp) -3pts
A noter que le classement de Anigo aurait pu lui coûter un flop en championnat mais l'OM n'a pas défendu pleinement ses chances en championnat en préservant ses forces pour l'UEFA. De plus, Anigo n'a pas effectué, comme Pavon, Jeandupeux et Nouzaret, l'ensemble de la saison.

C'était le Top Coach des flops. Dès la semaine prochaine, vous retrouverez le Top Coach des tops de la saison 2003-04 !