Décevante, conquérante, brillante et enfin rassurante. L'équipe de France est passée par tous les états pour venir à bout de l'Irlande ce dimanche au terme d'une rencontre très intense (2-1). Ce 8e de finale ne pouvait pas plus mal débuter pour les Bleus ! Après un gros cafouillage défensif, Pogba accrochait Long dans la surface. Penalty logique transformé par Brady (0-1, 2e). Didier Deschamps donnait immédiatement de la voix pour relancer les siens. Les Tricolores, poussés par leurs supporters, vite remobilisés, affichaient alors une vraie envie de révolte. Rassurant après ce coup de massue.
Mais en difficulté défensivement, les Français devaient s'en remettre à Lloris sur une volée de Murphy pour éviter une autre catastrophe. De l'autre côté, Randolph était impeccable sur un coup franc lointain de Pogba. Par la suite, les esprits s'échauffaient sur les bancs, notamment entre Deschamps et l'aboyeur Roy Keane, adjoint du sélectionneur irlandais Martin O'Neill, après de nombreuses secondes gagnées ici et là par l'Irlande.
En fin de première période, Payet et Griezmann semaient le désordre au sein de la défense adverse mais la finition n'était pas au rendez-vous. A la pause, Deschamps procédait à un premier changement en lançant Coman à la place de Kanté, décevant aujourd'hui. D'entrée, les Bleus se procuraient une énorme occasion mais Koscielny gâchait cette belle opportunité d'égaliser. A force de pousser, les Tricolores finissaient logiquement par revenir à hauteur. Sur un centre de Sagna, Griezmann, très volontaire au cours de ce match, expédiait une tête magnifique au fond des filets de Randolph (1-1, 58e). Le Parc OL explosait ! Comme Deschamps, soulagé.
Dans la foulée, Giroud déviait parfaitement pour Griezmann qui s'en allait battre Randolph une deuxième fois (2-1, 61e). Quel renversement de situation ! Même le président François Hollande se faisait surprendre à laisser éclater sa joie dans les gradins. Griezmann, encore lui, s'en allait ensuite provoquer l'exclusion de Duffy. "Et ils sont où les Irlandais ?", chambraient alors les supporters des Bleus avant d'entonner une vibrante Marseillaise. Entré en fin de match à la place d'un Giroud lui aussi convaincant, Gignac s'illustrait en touchant la barre transversale de Randolph d'un bel enroulé du droit, sa spéciale.
Si elle nous a fait peur aujourd'hui, l'équipe de France a en tout cas montré bien plus de choses ce dimanche que lors de ses 3 premières rencontres. De quoi nourrir de belles ambitions pour la suite de la compétition et notamment le quart de finale à venir contre l'Angleterre ou l'Islande dimanche prochain.
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