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L’AS Roma, une louve blessée
Par David Bonnefous - 100% Clubs, Mise en ligne: le 26/01/2005 à 13h58
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Qu'il est loin le titre de champion d'Italie de 2001. Oubliés les exploits de Batigol, les gestes magiques de Totti. Cette année, l'AS Roma vit un véritable cauchemar. De valses des entraîneurs en passant par les débordements de tifosi ou bien les caprices de ses stars, le club romain aimerait sans doute directement passer à la saison prochaine. Portrait d'un club à l'honneur blessé.

Un été meurtrier

En mai dernier, la Serie A se termine. Pour de nombreux clubs, l'ultime sprint a été intense et a parfois laissé des traces. L'AS Roma, elle, avait compris depuis longtemps (depuis le match contre le Milan AC) qu'elle devrait se contenter de cette qualification en Ligue des Champions. Donc malgré cette «peu excitante» fin de «Calcio» , de nombreux nuages noirs sont venus dans le ciel giallorosso annonçant une proche tempête. Les difficultés romaines ont commencé avec la situation financière du club. Au lendemain du championnat, cette situation n'était pas des plus réjouissante. Le président Sensi est intervenu plusieurs fois pour boucher ce déficit, mais au-delà de cette aspect, tous les tifosi de la Roma ont compris le double choc de ces problèmes monétaires. Le recrutement pour la saison à venir sera très réservé, et surtout le club romain devra se séparer de plusieurs de ses cadres.

Alors qui ? Totti, Samuel, Cassano, Montella, Zebina…Qui des pièces clés romaines va abandonner le vaisseau ? Le premier à partir a été le Français Jonathan Zebina. Arrivant en fin de contrat, la Roma n'a rien pu faire financièrement pour le garder. Son départ pour la Juventus n'a fait qu'agacer les supporters romains un peu plus. Le second à quitter la maison romaine a été Samuel. Le départ du défenseur argentin est un coup dur pour l'arrière garde romaine. D'autant plus que les raisons de son départ sont assez obscures : besoin de liquidités du club, appât du gain de la «casa blanca» madrilène ou bien une certaine peur de Samuel concernant l'avenir de l'AS Roma ? La question demeure…Cet envol pour le Real Madrid de celui que beaucoup à Rome appelait «le meilleur défenseur au monde» a toutefois eu un aspect positif pour l'équipe du président Sensi : l'arrivée de l'Auxerrois Philippe Mexes en lieu et place de l'Argentin.

Cependant malgré tous ces mouvements de joueurs, l'évènement le plus traumatisant pour le club romain a été sans nul doute le départ de «Monsieur Capello» . L'entraîneur emblématique qui avait amené la Roma au titre de champion d'Italie en 2001 a décidé de partir. Son départ, tout comme celui de Samuel, s'est fait dans des circonstances inexpliquées. Dans la capitale italienne, tout le monde savait qu'il existait des tensions internes au club. Ainsi, on peut se permettre de penser que les quatre millions d'Euros que représentait la masse salariale laissée par le club au technicien italien pouvaient gêner diverses personnes. Raison flagrante : le successeur de Capello a été trouvé dans les 24 heures qui ont suivi l'annonce du départ. Prandelli, qui était sur les rangs de la Juve, se retrouve donc par le biais des chaises musicales à la Roma.

Et les résultats suivirent…

Après cette période de transition forcée, tous les connaisseurs se demandaient comment la mayonnaise romaine allait pouvoir prendre. Et puis, à une dizaine de jours du premier match de Serie A, l'AS Roma va connaître une nouvelle tuile. Le tout récent entraîneur romain Cesare Prandelli démissionne pour des raisons personnelles et laisse le club totalement orphelin. En situation d'urgence, le club romain choisit un ancien joueur de ses rangs pour diriger l'équipe. L'Allemand Rudi Voller dirigera la «squadra giallorossa» . En effet, Voller a été longtemps l'attaquant vedette de cette équipe dans les années 90 remportant entre autres une Coupe d'Italie en 1991 et échouant en finale de Coupe UEFA face à l'Inter la même année. L'ancien sélectionneur de la sélection allemande restera…un peu moins d'un mois. Une ultime défaite à l'extérieur contre Bologne (3-1) symbolise la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Avec une victoire, un match nul et deux défaites en championnat, les Romains occupent une décevante 13ème place. L'ancien stratège du Chievo Vérone, Luigi Del Neri est désigné comme successeur de l'Allemand. Il hérite avec l'AS Roma d'une véritable bombe à retardement.

La situation sportive en championnat ne s'est pas tout de suite arrangée. A l'issue de la douzième journée de Serie A et d'une cinquième défaite (1-0 à la Reggina), les Romains pointent à une 15ème place du «Calcio» indigne de leur rang. Toutefois lorsque la Roma gagne, c'est la plupart du temps des coups d'éclat (5-1 face à Cagliari, 0-4 à Sienne et 5-1 contre Parma). Ce parcours en dent-de-scie a le don d'énerver les supporters romains qui ne comprennent pas comment on peut s'écrouler 0-3 sur son terrain face à l'Udinese et infliger un 0-4 à l'extérieur à Sienne deux semaines après. Ces résultats incohérents amènent toutefois l'AS Roma à la sixième place de la Serie A après vingt journées. Mais ce sera sûrement le maximum que pourra offrir cette saison la Roma à ses tifosi, car les joueurs de la louve n'arrivent pas à faire chuter les grosses écuries italiennes (défaite 2-0 face à la Juventus, 1-1 au Milan, 3-3 contre l'Inter). Pire encore ! Les giallorossi ont perdu le 6 janvier dernier le match à ne pas perdre : le derby romain. Cette défaite 3-1 face à une Lazio «moribonde» vient en cette début d'année faire le parfait prolongement de la fin d'année dernière.

Outre ce parcours en championnat, on ne peut pas parler de la saison de l'AS Roma sans évoquer le calvaire de la Ligue des Champions. La Roma peut toutefois se vanter d'un record : elle est la première équipe à se faire éliminer de la C1 en une mi-temps jouée. 45 minutes lors de AS Roma – Dynamo Kiev c'est exactement à ce moment là que l'avenir du club en coupe d'Europe s'est joué. Après l'ouverture du score ukrainienne par Gavrancic, les Italiens sont menés 0-1. L'expulsion de Philippe Mexes juste avant la pause entraîne la ire des tifosi romains et lors de la sortie du terrain, l'arbitre M.Frisk reçoit un projectile lui ouvrant le cuir chevelu. Le match est tout de suite arrêté. Il sera déclaré perdu sur le score de 0-3 et tous les matchs à domicile des Italiens seront joués à huit clos. Impossible alors pour les coéquipiers de Totti d'accrocher une des deux premières places du groupe lorsque le Real Madrid, le Bayer Leverkusen et le Dynamo Kiev complètent ce dernier.

Montella, le sauveur romain

En dépit des résultats irréguliers et l'expérience particulière de la C1, le club giallorosso peut afficher certaines satisfactions. Plus exactement une seule, mais de poids : Vincenzo Montella. L'attaquant international de la squadra azzura est le vrai rayon de soleil de la Roma. 17 buts en 19 matchs ! Montella devance le buteur interiste Adriano et le Ballon d'Or 2004 Schevchenko au classement des meilleurs réalisateurs de la Serie A. De plus, l'attaquant romain marque des buts décisifs à des moments clés des matchs. Le mois de janvier est une apothéose pour ce joueur : deux doublés face l'Atalanta Bergame et face au Chievo Verone, un but en Coupe d'Italie à Sienne (victoire 1-5 de la Roma, face à une équipe qui ne réussit vraiment pas contre les joueurs de la louve). Actuellement, Vincenzo est l'homme providentiel du club. C'est une belle revanche car il était sur le banc des remplaçants il y a un an de cela.

«J'ai entendu dire beaucoup de choses, que je pourrais aller à Milan parce que ma fiancée Ilary y travaille mais ce n'est pas vrai : je préfère rester à Rome» . Cette phrase résume entièrement l'attachement de Francesco Totti pour les couleurs de son équipe. Néanmoins, le capitaine de la Roma semble de plus en plus désabusé par le club romain et par ses à cotés. Invitant les tifosi à ne plus lancer de fumigènes lors du match de Coupe d'Italie à Sienne, le meneur de jeu italien s'était fait huer et insulter par ses propres supporters. «Je suis blessé. Je ne crois pas mériter un tel traitement. En juin, je verrai ce que je dois faire.» Cette déclaration pourrait définitivement noircir la saison du club. Totti est le joueur qui n'a jamais rechigné à s'investir pour son équipe. Son départ serait une véritable révolution aux abords du Stadio Olimpico.

La Roma est convalescente après tous les problèmes sportifs et extrasportifs qui l'ont secoués. Cette année annoncée comme saison de transition peut ainsi avoir des conséquences plus graves à tous les échelons du club. Malgré tout, l'AS Roma est 6ème de Serie A et est en quart de finale de Coupe d'Italie. Qui sait peut être que cette compétition peut panser les plaies dont souffre la louve ?



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