France-Israël : Douce soirée pour les Bleus
L'équipe de France a joliment conclu son parcours qualificatif à l'Euro portugais. En disposant logiquement d'Israël (3-0), la bande à Santini a réalisé le parcours parfait avec huit victoires en autant de rencontres. Le résumé du match sur Maxifoot. La haute sécurité était de mise samedi soir. En raison du contexte politique difficile au Proche Orient, c'est un dispositif digne d'une Coupe du Monde qui était déployé autour du Stade de France, et autour des joueurs Israéliens. D'un point de vue sportif, la France pouvait gagner son huitième match éliminatoire et ainsi réaliser le Grand Chelem. Pour Jacques Santini, le sélectionneur, il fallait malgré la qualification "respecter la compétition" en faisant jouer la meilleure équipe possible. Marcel Desailly absent avait cédé le brassard à Zinedine Zidane. Bathez gardait encore une fois le but. La défense centrale se composait de Jean-Alain Boumsong et Lilian Thuram. Le replacement de ce dernier dans l'axe permettait à Anthony Réveillère d'honorer sa première cape. Le reste était sans surprise, avec Bixente Lizarazu arrière gauche, Olivier Dacourt et Benoît Pedretti à la récupération. L'animation offensive était confiée à Zidane et Robert Pires, préféré à Sylvain Wiltord. Enfin, l'attaque David Trézéguet-Thierry Henry devait dynamiter la défense israélienne. En face, Revivo, monument du football israélien, jouait son dernier match international, ayant décidé de prendre sa retraite. Une mise en jambe rapide La France décidait de faire main (pied ?) basse sur le ballon, ne le cédant que peu souvent aux visiteurs, et dès les cinq premières minutes Zidane avait fait apercevoir son infini talent. Cependant, c'était Revivo qui tirait le premier au but, mais dans les bras de Barthez (6'). Sa seconde tentative sur coup-franc passait largement au-dessus dans la minute suivante. Sur la contre attaque, une action en triangle des Bleus trompait la défense visiteuse : Henry bénéficiait d'un contre favorable, envoyant la balle sur Trézéguet. Celui-ci remettait de la tête sur Pires qui instantanément servait Henry, marquant du droit au ras du poteau gauche du gardien, son vingt quatrième but en Bleu (1-0, 9'). Cela ne pouvait mieux débuter pour la France. Au quart d'heure de jeu, c'est une remise dans l'axe de Dacourt qui failli profiter à Israël, mais le joueur israélien frappait au dessus. En guise de réponse, Henry harcelait la défense adverse et failli faire marquer Boumsong (16'). La France semblait surclasser son adversaire, qui avait bien du mal à exister dans ce match. Trézéguet était même près d'aggraver le score à deux reprises (20'). Israël touche le poteau, la France marque Les Israéliens touchaient le poteau par Harazi (21'), à un moment où ils ne semblaient pas dangereux. Zidane frappait au but la minute suivante et obtenait un corner qui voyait Henry mettre une tête au dessus. Peu après, un extraordinaire mouvement français remettait les pendules à l'heure. Pires remontait la balle et servait Trézégoal. Sans contrôle celui-ci remettait derrière à Zidane, qui lui même sans contrôle servait Henry sur la tête. Instantanément, il mettait en profondeur pour Trézéguet qui reprenait du droit (sans contrôle bien évidemment) et marquait un second but extraordinaire (2-0, 24'). La victoire se dessinait déjà avant la mi-temps. De son côté, Réveillère animait bien son flanc droit mais se montrait hésitant dans les rares situations défensives. A la demi heure de jeu, un nouveau débordement d'Henry à gauche failli faire mal. De l'autre côté, c'était Pires qui donnait le tournis aux défenseurs. Israël ne pouvait qu'à peine réagir, comme par un tir de Tal dans les gants de Barthez (36'). Le reste du temps, les visiteurs se fatiguaient à courir dans le vide en raison du jeu simple, rapide et efficace de leurs hôtes. L'estocade avant la mi-temps Suite à un une deux avec Zidane, Réveillère obtenait un coup franc à droite que le meneur vedette français déposait sur le crâne de Boumsong. L'auxerrois marquait ainsi son premier but en bleu avant la pause (3-0, 43') ! Le reste de le mi-temps était bien calme et à la maîtrise des Français, même s'ils laissaient de temps en temps la balle aux Israéliens. C'est sur ce score de 3-0 que Mr Bolognino, l'arbitre italien, sifflait la mi-temps. La maîtrise reste bleue Au retour des vestiaires, Dacourt lançait Henry, dont la pointe de vitesse lui permettait de se retrouver seul face au but. Hélas, sa frappe trop croisée ratait le cadre (47'). Grâce à un jeu fluide en une touche de balle, les Français étaient encore à deux doigts de marquer dans la minute suivante, par Trézéguet dont la reprise en demi volée trouvait le petit filet. Zidane failli lui aussi marquer, de la tête, sur un centre de la gauche signé Henry (53'). Pour résumer, la majeure partie du match se déroulait dans le camp des visiteurs. Réveillère faisait un petit exploit sur son aile en passant entre trois joueurs et centrant pour Trézéguet. L'avant centre, peut être trop décontracté voyait sa tête peu appuyée repoussée en corner par le goal (57'). Un nouveau mouvement était conclu par une frappe contré d'Henry à l'heure de jeu. Le corner donnait une action confuse où Pires se voyait empêché de marquer par... Trézéguet, de manière bien involontaire cependant. En route vers le Grand Chelem Il ne faisait alors nul doute de l'issue du match, tant l'emprise française était évidente. La faille devenait par contre dure à trouver, tellement les visiteurs se contraignaient à reculer. Un bon coup franc de Revivo confirmait le talent de Barthez (65') qui détournait en corner. C'était là la première attaque israélienne en seconde période. Sur un débordement de Lizarazu à gauche, Pedretti était à deux doigts de marquer son premier but en sélection. C'était sans compter sur Davidovich qui repoussait le premier puis captait le second tir du Sochalien (70'). Les Bleus jouaient un maximum en une touche de balle, mettant perpétuellement leurs adversaires en difficulté, sans pour autant donner l'impression de forcer. C'est encore de la gauche que venait ensuite un centre de Zidane. Il trouvait Pires dont la remise en extension était proche d'atteindre Trézéguet (73'). Revivo, à un quart d'heure de la fin lançait un second avertissement. Sa lourde frappe heurtait la barre (77'). Contrat rempli Au niveau territorial, les Israéliens occupaient un peu plus le camp français sans toutefois être réellement dangereux. Le public commençait à lancer une hola, comme pour fêter à l'avance la huitième victoire française en autant de matches d'éliminatoires. De cette manière, Santini réeditait la performance de Michel Platini, auteur d'un parcours sans faute comme sélectionneur lors de l'édition 1992. Mais lors de la phase finale, les Tricolores n'avaient pas brillé, chutant en poules (2 nuls, 1 défaite). Dans les arrêts de jeu, Ballali frappait à côté, et rappelait aux Français qu'il fallait jouer le match jusqu'à la fin. Peu après, l'arbitre sifflait les trois coups. Le contrat était rempli pour la France. Côté joueurs, Réveillère n'avait pas manqué ses débuts mais c'est Boumsong qui avait sûrement marqué le plus de points aux yeux de son entraîneur. Les Bleus n'ont donc pas pris ce match à la légère. La France confirme par cette qualification aisée qu'elle reste une puissance du football européen et mondial. Si Santini a fait peu d'essais par rapport aux prédictions, Réveillère a pu honorablement débuter en sélection. Boumsong, auteur de son premier but international, est le grand gagnant de la soirée.
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